Petit Déjeuner Géo-Economie autour d’ Agatha Kratz, Associée et Directrice Europe de Rhodium Group Duncan Clark, Président de BDA China

 

Agatha KRATZ

Agatha KRATZ

Associée et Directrice Europe de Rhodium Group

Agatha Kratz is a Partner at Rhodium Group, where she leads the firm’s corporate advisory work and research on EU-China relations and China’s global economic diplomacy. She holds a PhD from King’s College London on China’s railway Diplomacy and has studied at Sciences Po Paris, the London School of Economics, Columbia University, and Beijing Foreign Studies University. Previously, Agatha Kratz served as Editor-in-Chief of China Analysis and as an Associate Policy Fellow at the European Council on Foreign Relations and worked as a researcher at Asia Centre in Paris. Fluent in Chinese, she is regularly cited in major international media and contributes to research on the economic impact of China on Europe and the OECD.

Duncan CLARK

Duncan CLARK

Président de BDA China

Agatha Kratz is a Partner at Rhodium Group, where she leads the firm’s corporate advisory work and research on EU-China relations and China’s global economic diplomacy. She holds a PhD from King’s College London on China’s railway Diplomacy and has studied at Sciences Po Paris, the London School of Economics, Columbia University, and Beijing Foreign Studies University. Previously, Agatha Kratz served as Editor-in-Chief of China Analysis and as an Associate Policy Fellow at the European Council on Foreign Relations and worked as a researcher at Asia Centre in Paris. Fluent in Chinese, she is regularly cited in major international media and contributes to research on the economic impact of China on Europe and the OECD.

 

Les interventions ont mis en lumière :

Une croissance chinoise moins spectaculaire que prévue : 2,4 % contre les 5 % annoncés par Pékin. En cause : une consommation artificiellement boostée par les stimuli gouvernementaux, une crise immobilière malgré un léger rebond post-covid.

Une perte de confiance majeure : les classes moyennes chinoises ont investi dans la pierre à défaut d’une bourse fiable : 60 à 75 % de leurs avoirs sont à risque.

Une mobilité étudiante freinée : Les Etats-Unis et la Grande Bretagne accueillaient respectivement près de 300 000 et 200 000 étudiants chinois. Ces flux sont aujourd’hui fragilisés par les politiques restrictives de Donald Trump.

Une Europe à contretemps : à l’image de la Corée, l’Europe a tardé à dérisquer ses investissements en Chine, contrairement au Japon et aux Etats-Unis.

Le passage d’une logique « In China for China » à « In China for the world » : face à une consommation en berne, les entreprises chinoises se tournent vers le marché européen et y déploient leurs avancées technologiques : BYD dépasse désormais Tesla, les panneaux solaires chinois s’imposent…

La stratégie du « stinky fish » est à l’œuvre : escalade, réescalade, pour désescalader. Ce schéma devient un nouveau mode d’interaction géopolitique, notamment autour des terres rares ou de la problématique des régulations.

Le paradoxe de la sustainability en Chine : avec d’un côté une avance technologique sur les véhicules électriques, et de l’autre, l’essor de la fast fashion portée par SHEIN. Face au désengagement climatique des États-Unis, l’Europe va devoir se rapprocher des Chinois sur le mode de la co-compétition.

Une session qui rappelle combien les rapports de force évoluent vite et combien l’Europe doit repenser sa stratégie à la hauteur de ces nouveaux équilibres.