Déjeuner Géopolitique autour de Jacek Rostowski, ambassadeur de la Pologne auprès de l’OECD-OCDE, ancien ministre des Finances et vice-Premier ministre de Donald Tusk.
Biographie
Diplômé d’un bachelor en relations internationales, sciences économiques et histoire à l’University College London (UCL), puis d’un master en sciences économiques à la London School of Economics (LSE), Jacek Rostowski débute sa carrière en tant qu’universitaire. Il enseigne à UCL de 1987 à 1995, puis devient membre du Center for Economic Policy Research de la LSE entre 1992 et 1995.
Après avoir été un membre clé d’un petit groupe d’experts ayant conçu la transition de la Pologne vers l’économie de marché entre 1989 et 1991, il conseille le gouvernement Gaïdar en Russie de 1991 à 1993. De 1997 à 2007, il préside le Conseil macroéconomique du ministère des Finances de Pologne et devient conseiller principal auprès de la Banque nationale de Pologne.
De 2007 à 2013, il entame sa carrière politique en étant nommé ministre des Finances de la Pologne par Donald Tusk. Il participe à plusieurs sommets européens où il négocie directement avec la chancelière Angela Merkel, le président Nicolas Sarkozy, ainsi que de nombreux chefs d’État et de gouvernement européens. Lors de la présidence polonaise du Conseil de l’Union européenne en 2011, il contribue à améliorer la préparation aux crises grâce à la mise en place des “stress tests bancaires” et négocie la création de l’Autorité bancaire européenne ainsi que le Mécanisme de surveillance unique.
De 2011 à 2015, il est député de Varsovie au Sejm (le Parlement polonais). À l’issue de ce mandat, il rejoint le bureau de Katalyst Education, une association de mentorat et de formation des jeunes en Pologne et en Ukraine. Il poursuit sa carrière dans la diplomatie en devenant ambassadeur et représentant permanent de la Pologne auprès de l’OCDE

Un déjeuner géopolitique à huis clos, modéré par Jean-Christophe Bas, avec le soutien d’EY, pour poser ensemble les questions soulevées par les défis stratégiques de l’Europe.
Ce qui ressort :
Le monde a basculé. Avec une intensité aussi bouleversante qu’avec la Révolution française ou la chute du monde soviétique. L’Europe est entrée dans une « fenêtre de péril » avec un soutien américain incertain, la Russie installée dans une guerre d’usure, les menaces hybrides qui sapent nos démocraties. L’urgence est à la crédibilité de l’Europe : il faut renforcer nos coopérations. Le triangle France-Allemagne-Pologne est clef dans une telle politique de puissance. L’Europe doit assurer sa propre sécurité en consacrant 5% du PIB à sa défense. L’Ukraine joue et jouera un rôle dans l’avenir de l’Europe, son intégration doit être pensée dès maintenant.
Anne-Gabrielle Heilbronner a conclu cette rencontre en citant Hannah Arendt : “Les crises nous forcent à revenir aux questions fondamentales … Une crise ne devient catastrophique que si nous y répondons par des idées toutes faites, c’est-à-dire des préjugés.”