Nouvelles normes sociales et morales : la culture est-elle attaquée?
Stéphane ISRAEL
L’institut Aspen France a reçu Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, pour discuter des influences intellectuelles et culturelles qui ont forgé et nourri son engagement.
Après une classe préparatoire littéraire, Olivier Roy intègre l’INALCO, puis obtient l’agrégation de philosophie en 1972. À partir de 1973, il voyage régulièrement au Moyen-Orient pour faire des recherches sur l’ethnologie, notamment en Afghanistan qui l’a inspiré pour son livre Afghanistan, Islam et modernité politique (Édition Le Seuil 1985). En 1985, il devient chercheur au CNRS et se spécialise dans l’analyse des mouvements politiques islamistes. Il réalise plusieurs études de terrain en Iran, en Afghanistan et dans des pays d’Asie centrale. Olivier Roy a également travaillé sur les phénomènes de radicalisation islamique et sur l’Islam contemporain.
Deux profondes sources d’influence
Parmi les influences intellectuelles qui l’ont façonné, Stéphane Israël a tenu à aborder deux avec les membres de l’Institut Aspen. D’abord, les classiques de la littérature, de Sophocle à Stendhal, en passant par Molière et Corneille. Mais c’est surtout sa lecture des « Misérables » de Victor Hugo qui l’a profondément marqué, aiguisant sa sensibilité « républicaine et sociale ». Il a également mis l’accent le phénomène guerrier, notamment sur l’importance de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale,
Des causes personnelles à transmettre aux générations futures
Au-delà de la nécessité de se forger une culture humaniste pour mieux appréhender les enjeux actuels, Stéphane Israël a tenu à mettre avant deux causes qui lui sont chères : la transmission des valeurs démocratiques et la recherche constante du juste équilibre entre liberté et égalité.