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Crimes de guerre, autocraties, covid…: Les Droits fondamentaux sont-ils en péril?

Cécile COUDRIOU

Ancienne présidente d’Amnesty International France

L’Institut Aspen France recevait Cecile Coudriou, présidente d’Amnesty international et Jean-Claude Samouiller, son vice-président afin de réfléchir autour du respect des libertés et des droits fondamentaux après la découverte d’exactions russes en Ukraine.

Cécile Coudriou est diplômée d’une licence (en 1984) puis d’une maîtrise (1986) en langue anglaise et littérature de l’Université Nice Sophia Antipolis. Rejoignant Amnesty International France (AIF) en 2001 comme militante dans un groupe local, elle milite par la suite directement sur son campus de l’Université Paris 13. Elle rejoint en 2008 l’équipe dirigeante bénévole puis elle est nommée vice-présidente d’Amnesty International France en 2012. Disposant d’une longue expérience dans la défense des enjeux des droits humains dans le monde, elle se spécialise sur plusieurs thématiques comme le droit d’asile et les réfugiés, l’impact des technologies numériques sur les droits humains, les libertés fondamentales et le droit des femmes et des personnes LGBTI. Elle est élue Présidente du Conseil d’administration d’Amnesty International France.

Une mission vitale dans un monde de plus en plus autoritaire

Depuis sa création, Amnesty International “enquête, alerte et agit” en produisant des rapports ayant vocation à influencer le droit international, régional ou national. Les actions de cette organisation non gouvernementale sont dictées par le droit international. Amnesty International agit comme un contre pouvoir indispensable pour lutter contre les dérives autoritaires. La pandémie a accéléré l’arrivée au pouvoir de régimes autoritaires dans le monde entier. En 2021, 67 pays ont adopté des lois contribuant à réduire les libertés individuelles. Cette montée de l’autoritarisme ne se voit pas seulement à travers la résurgence de coups d’État en Afrique mais également à travers la popularité des mouvements “illibéraux” en Europe. Ces États illibéraux dénoncent des droits humains définis à l’image des occidentaux et non-universels. Ce relativisme culturel va de pair avec une transition de l’État-nation vers l’État-civilisation.

La France, une fausse image de bon élève

La France n’est pas parfaite et le rapport d’Amnesty International nous alerte sur 5 points de vigilance: le droit de manifester, la liberté d’association, refoulements illégaux, contraire au droit d’asile, le non-respect du traité sur le commerce des armes et le respect du droit international humanitaire. 

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