Commerce mondial : entre fractures politiques et rivalités géopolitiques

Arancha GONZALEZ
L’Institut Aspen France présidé par Anne-Gabrielle Heilbronner a eu le plaisir de recevoir Arancha Gonzalez Laya, doyenne de la Paris School of International Affairs de Sciences Po, ancienne ministre des Affaires étrangères d’Espagne et ancienne directrice exécutive du Centre du commerce international.
Cet échange à huis clos, avec le soutien d’EY et la modération de Jean-Christophe Bas, a permis d’évoquer quelques points clefs :
La “weaponisation” du commerce mondial : sans pouvoir militaire on ne peut avoir de réel pouvoir commercial. Pour renforcer la puissance commerciale européenne, nous devons investir dans notre autonomie stratégique.
Alors que les Etats-Unis sortent des règles du commerce mondial, l’Europe ne peut plus compter seulement sur ses alliances historiques.
L’Europe est une puissance économique et normative : ses standards, de l’environnement au numérique, façonnent déjà le commerce mondial. Ce levier silencieux mais puissant doit être consolidé.
Les Etats-Unis représentent 14% du commerce mondial. L’Europe doit élargir son horizon et repenser ses relations avec la Chine, les BRICS ou la FIT-P.
Le vrai défi n’est plus de savoir “quoi faire” ni “comment le faire”, mais de dépasser l’inertie bureaucratique et de prioriser et planifier nos atouts et nos partenariats stratégiques.
