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Élections Américaines…et monde après:la nouvelle guerre des récits

Christine OCKRENT

Journaliste

Jeudi 5 novembre 2020, l’Institut Aspen France et EY ont eu le plaisir d’accueillir Christine Ockrent,journaliste et productrice,France Culture, et auteure de « La guerre des récits »(L’Observatoire, octobre 2020),lors d’un déjeuner politique par visioconférence sur le thème«Élections américaines…et le monde d’après: la nouvelle guerre des récits ?»

Dans cette visioconférence, Christine Ockrent nous explique comment les grandes puissances mondiales font de la pandémie une arme de persuasion. En Chine, l’effort de propagande est déployé pour exacerber la supériorité absolue du modèle chinois, tant sur le plan politique que social et économique. A l’opposé du leader chinois, Donald Trump mise sur le déni de la pandémie. Par le biais de ses célèbres faits alternatifs, Trump accuse «ses ennemis» de fabriquer le coronavirus pour empêcher sa réélection, stratégie qui, d’après Christine Ockrent, lui coûterait probablement son nouveau mandat.

De l’autre côté de l’échiquier politique, Biden fait de la pandémie son argument. Il se met en retrait en évitant les apparitions publiques. Son argumentaire est essentiellement défensif,pointant du doigt les erreurs de l’administration Trump lors de la pandémie. Si Biden se présente comme l’alternative anti-Trump, en matière de relations internationales, nous ne pourrons pas espérer de grands changements, selon Christine Ockrent. Certains dossiers comme le climat, l’Iran et l’OTAN connaîtront des changements, mais la tendance américaine à l’isolationnisme et le duel avec Pékin perdurent. Sur le plan économique, l’affrontement avec la Chine se poursuivra. Le Trumpisme existait bien avant Trump et continuera d’exister même après sa défaite électorale.

Christine Ockrent est une journaliste belge, exerçant en France. Elle est la deuxième femme, après Hélène Vida, à présenter le Journal de 20 heures. Elle dirige L’Express, avant de présenter des émissions politiques sur France 3, puis d’être, de février 2008 à mai 2011, directrice générale de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF).

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