Défense et sécurité à l’épreuve du COVID 19
Mircea GEOANA
Vendredi 15 mai 2020, le Secrétaire général délégué de l’OTAN, Mircea Geoana a été l’invité d’un webinar organisé par l’Institut Aspen son partenaire EY sur le thème: «Défense et sécurité à l’épreuve du COVID 19».
Les participants ont fait part de leurs nombreuses interrogations concernant les incertitudes sécuritaires provoquées par la crise du Covid. Les premières concernent le bousculement de l’ordre mondial. La crise n’a-t-elle pas déjà érodé les liens internationaux? Nous assistons en effet à une course au vaccin, qui voit notamment s’affronter les Etats-Unis et la France, dans l’affaire Sanofi. La fracture entre les hyperpuissances américaine et chinoise s’est renforcée, et laisse imaginer le retour d’un monde bipolaire,où chaque pays devra faire un choix, et se ranger dans un camp, ou dans l’autre. A ensuite été abordée la problématique d’une potentielle résurgence terroriste,dans les territoires les moins à-même de faire face aux conséquences économiques et sociales de la pandémie. Comment l’OTAN entend-elle endiguer cette menace,qui se verrait renforcée par une fragilisation des systèmes?Des questionnements sur l’avenir même de l’OTAN ont été partagés : les économies, même les plus robustes, auront à payer une lourde tribu, et cela diminuera mécaniquement la part du budget allouée à la défense. L’organisation, qui dépend des cotisations de ses membres, sortira-t-elle affaiblie de cette crise?
Docteur en économie, ingénieur et juriste, Mircea Geoană suit également les cours de l’ENA française, dont il sort en 1992, et des cours de management à Harvard Business School. Mircea Geoană connaît ensuite une ascension rapide au sein du Parti social-démocrate (PSD), l’ancien Parti communiste. En 1996, il est nommé ambassadeur de Roumanie aux États-Unis, à l’âge de 37 ans, devenant ainsi le plus jeune ambassadeur du pays.
De décembre 2000 à décembre 2004, il est ministre des Affaires étrangères de Roumanie et est, à ce titre, président en exercice de l’OSCE en 2001. Il fait partie des signataires de la Constitution pour l’Europe, en tant que représentant d’un pays candidat. Il est élu, en 2005, sénateur et président de la commission des affaires étrangères du Sénat. Il devient le président de cette assemblée en décembre 2008 et ainsi le deuxième personnage de l’État.