Renaud GIRARD

Renaud Girard, grand reporter du Figaro, a livré aux membres et invités de l’Institut ses observations et ses analyses sur la situation géopolitique mondiale, et notamment les conflits en Ukraine et au Proche-Orient.

Grand reporter international au journal Le Figaro, Renaud Girard est né à New York en 1955. Normalien, énarque, il a couvert la quasi-totalité des grandes crises politiques et des conflits armés de la planète depuis trente ans. Il est notamment reconnu pour sa couverture des guerres en Asie centrale, en Indochine, au Maghreb, dans les Balkans, au Proche et au Moyen-Orient, en Afrique subsaharienne et dans le Caucase. Il est ainsi parmi les premiers journalistes à pénétrer au Rwanda dès le début du génocide de 1999. Il est, en 1999, lauréat du Prix Louis Hachette pour la presse écrite (le « Pulitzer français ») pour son enquête sur les réseaux Ben Laden en Albanie.  En 2001, il reçoit le Prix Thucydide de relations internationales pour son article intitulé “L’inquiétante paralysie des institutions européennes”. En 2008, il est récompensé du Prix Bayeux des correspondants de guerre. En novembre 2014, Renaud Girard reçoit le Grand Prix de la Presse Internationale, pour l’ensemble de sa carrière et pour l’excellence de ses chroniques internationales.Expert en géopolitique, il est aussi professeur de stratégie à Sciences Po Paris.

Pour Renaud Girard, la réélection de Trump est un paramètre déterminant dans la résolution des conflits, notamment en Ukraine où seul le Président américain aurait la puissance d’influencer de manière décisive la tournure des évènements. Partisan d’une forme de realpolitik (chère à Renaud Girard), le magnat américain a tout intérêt à réaffirmer son leadership sur la scène internationale. L’Europe, quant à elle, doit prendre sa part et aider l’Ukraine à arriver “en position forte à la table des négociations”. Enfin, le reporter, qui s’est rendu à plusieurs reprises en Ukraine et en Europe de l’Est ces dernières années, la question démographique sera une des clés de ce conflit : l’Ukraine ne dispose pas, en effet, de réserves de population comparables à celles de la Russie.

Au Proche-Orient, le conflit semble en être arrivé à une sorte d’impasse, et la solution des deux états s’éloigne à mesure que les opinions se radicalisent… Pour Renaud Girard, la nature quelque peu hostile à l’Iran du futur gouvernement de Trump est un facteur à prendre en compte.

Merci à Issam Taleb et Laura Battistelli-Pessanha, représentants d’EY, sponsor de la série!