Dans un contexte d’élections européennes et de changement de commission, l’Institut Aspen France a invité Yves Mathieu et Monica Frassoni afin d’analyser le futur d’une Europe sous la présidence française du conseil.

Yves Mathieu obtient un master de Business Engineering de l’Université libre de Bruxelles en 1984. Depuis 1984, il travaille à la refondation des politiques et des services publics. En 1998, il cofonde une agence de délibération participative nommée Missions Publiques. 

Diplômée de l’Università degli Studi di Firenze en 1989, Monica Frassoni débute sa carrière en tant que députée au Parlement Européen. Élue en 1999, puis réélue députée européenne de Belgique en 2004, elle occupe la co-présidence du groupe de 2002 à 2009, puis celle du parti de 2008 à 2019. Elle est, depuis 2011, présidente de l’Alliance européenne pour la sauvegarde de l’énergie, organisation déployée à la suite de la COP16, ainsi que du Centre européen d’appui électoral.

Cette conférence autour des valeurs de l’Europe, de la place dans le monde actuel ou bien de la stratégie d’avenir a été encouragée par la France. En effet, sous la présidence française au Conseil Européen, Macron désire relancer le projet européen qu’il juge comme “un marché sans âme”, via l’implication de tous les citoyens. Tandis que l’Europe est en proie au populisme qui souhaiterait le retour de l’Europe des nations, la conférence est importante pour pallier au “déficit démocratique”. Les auteurs ont notamment rappelé les récents succès de l’UE en matière de lutte contre la pandémie par le biais d’achat groupé de vaccins.

Depuis 2017 le couple franco-allemand prône une Europe fédérale afin de s’affirmer sur la scène internationale. Lors du discours de la Sorbonne d’Emmanuel Macron, il demande une plus grande coopération afin que l’Europe soit maître de son destin. Une coopération dans les secteurs clés tels que la santé, l’énergie, l’armée, l’environnement… Cela fait longtemps que ce projet est au point mort car des Etats nationalistes ne veulent pas abandonner leur souveraineté dans des secteurs aussi stratégiques au profit de l’Europe. Ainsi l’Europe de la défense semble tuée dans l’œuf.

 “Face aux défis sanitaires et économiques à l’affirmation de puissances hostiles, ou au dérèglement climatique, la meilleure réponse est européenne” Emmanuel Macron 9 décembre 2021.