Alors que le lien entre milieu social et performance scolaire est parmi l’un des plus élevés des pays de l’OCDE, Andreas Schleicher, directeur de l’éducation et des compétences à l’OCDE, revient sur les failles du système éducatif français.

Andreas Schleicher, né en 1964, est mathématicien et chercheur. Il est diplômé d’un master de science de l’université de Deakin. Il a occupé plusieurs postes à haute responsabilité à l’OCDE, il commence en 1997 en tant que Chef adjoint en Statistiques et Indicateurs, puis devient chef des Indicateurs et Division d’Analyse, puis Directeur adjoint de l’éducation. Depuis 2014, il occupe le poste de Directeur de l’éducation et des compétences au sein de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris.

Au cours de la discussion avec les membres d’Aspen, Andreas Schleicher questionne les formes d’accès à l’éducation et met en perspective les questions relatives au corps enseignant, aux investissements éducatifs, aux formes d’apprentissages, ect.

ndreas Schleicher alerte les membres de l’Institut Aspen France qu’environ 50% des élèves défavorisés en France sont scolarisés dans des écoles au profil socio- économique également défavorisé. Les conclusions du rapport de l’OCDE “l’Éthique dans l’éducation: éliminer les barrières à la mobilité sociale” sorti en 2019 sont claires : le système éducatif français se trouve au-dessous de la moyenne de ses voisins européens en termes d’équité scolaire. Ce rapport analyse principalement si les politiques et pratiques éducatives permettent aux élèves nés dans un milieu plutôt défavorisé d’atteindre, une fois adulte, un statut social plus élevé que celui de leurs parents. 

Quelles réformes devrions-nous envisager pour remonter dans le classement de l’OCDE? Devrions-nous revenir sur la réforme du baccalauréat 2021? Faut-il revoir complètement les programmes scolaires?