Au cours d’une discussion particulièrement riche avec Guillaume Pfister, Denis Olivennes, Président d’Editis, a partagé son amour de la littérature et des humanités, essentiels selon lui à la construction de l’individu et au commun.

Denis Olivennes est né en 1960 à Paris au sein d’une famille d’intellectuels et de médecins. Après des études à l’Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud et à Sciences Po Paris, il intègre l’ENA (promotion Voltaire). Il commence sa carrière à la Cour des comptes puis devient conseiller du Ministre de l’Economie et des Finances. 

Il se tourne ensuite vers le secteur privé et occupe des postes de direction au sein de groupe comme Air France et Canal + . En 2022, il est nommé Président Directeur-général de la Fnac. En 2010, après deux ans passés à la tête du Nouvel Observateur, il prend la tête de Lagardère Active, qu’il dirigera jusque 2018. En 2019, il devient Président de CMI, deuxième groupe français de presse magazine. Depuis le 15 novembre 2023, il est également Président d’Editis.

Parallèlement à sa carrière de dirigeant d’entreprise, Denis Olivennes a publié de nombreux essais tels que L’impuissance Publique (Calmann Levy, 1989), Mortelle transparence (Albin Michel, 2018) ou encore Le délicieux malheur français (Albin Michel, 2019). Passionné de littérature, il a animé l’émission « Au bonheur des livres » sur Public Sénat. Depuis cette année, il y anime l’émission d’actualité « Elementaire ».

Au cours de cette séance, le célèbre essayiste Denis Olivennes a évoqué l’influence de Tocqueville, Stendhal ou encore Chalamov, sur son parcours et sa vision du monde.  A la fin de l’adolescence, sa rencontre avec un professeur particulièrement stimulant l’a ouvert à deux voies fertiles : le classicisme (Pascal et ses Pensées notamment) et les grands textes du XIXème siècle. Ces livres, qui sont restés pour lui des compagnons fidèles, ont profondément influencé sa manière de voir le monde et d’y agir en tant qu’homme et en tant que dirigeant.

Pour Denis Olivennes, la vitalité du monde de l’édition est la preuve que la littérature reste un miroir nécessaire des tremblements du monde. Loin de céder au pessimisme, Denis Olivennes soutient que le rapport aux humanités n’a pas disparu : le retour aux textes continue à stimuler et structurer l’imaginaire et à inciter les individus à se dépasser. La démocratisation du savoir nous a permis de gagner en extension ce qu’on a perdu en intensité… Et la voie de la connaissance ne s’est pas refermée.