Dans “Le délicieux malheur français”, l’essayiste Denis Olivennes analyse pourquoi le modèle social français “nous fait du mal”, alors que la France rayonne sur la scène internationale?

Diplômé de l’ENS Saint-Cloud, de Sciences-Po Paris et de l’ENA, agrégé de Lettres Modernes, Denis Olivennes débute sa carrière en 1988 en tant qu’auditeur à la Cour des comptes. Il devient ensuite conseiller auprès de Pierre Bérégovoy, Ministre de l’Économie et des Finances puis Premier ministre de 1992 à 1993. En février 2019, il devient président du Conseil de surveillance de CMI France (regroupant Elle, Marianne et Télé 7 jours).

En 2019, Denis Olivennes publie “Le délicieux malheur français” aux éditions Albin Michel. L’essayiste revient sur les politiques sociales actuelles, qui alimentent le mécontentement des français. La “maltraitance de la classe moyenne” – amplifiée par le mouvement des gilets jaunes – reste le facteur principal de cette insatisfaction perpétuelle, alors que « les riches bénéficient du marché financier et immobilier, les plus démunis, et c’est très heureux, sont protégés (…) les classes moyennes sont confrontées au grand déclassement ». 

Face à cette défiance d’une partie de la classe moyenne à l’encontre des élites et des institutions régaliennes du pays, l’essayiste affirme qu’il y a une véritable division du peuple français. Divisée en trois groupes distincts qui “ne se parlent plus”, il met en exergue la fragmentation croissante de la société actuelle.  Lors des discussions avec les membres d’Aspen, le bon fonctionnement de notre modèle social à été vivement débattu.