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Dans son dernier roman Humus, Gaspard Koenig, philosophe, romancier et homme politique, revient sur les paradoxes de la transition écologique en confrontant les idéaux à la réalité d’un monde capitaliste.

Gaspard Koenig a commencé sa carrière professionnelle en enseignant la philosophie à l’université Lille-III. Il travaille ensuite pendant deux ans comme plume au cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’Économie. En 2009, il rejoint la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) à Londres, où il s’occupe d’affaires institutionnelles. Il fonde à Paris en 2013 le groupe de réflexion Generation Libre.

Dans Humus, Koenig revient sur la nécessité de se reconnecter à la terre. Alors que l’homme dépend entièrement de la richesse des sols et que des milliards sont dépensés dans l’exploration spatiale, les initiatives pour l’exploration des sols se font rares. Le sol a le pouvoir de transformer la mort en vie, grâce à la richesse de sa biodiversité dont fait partie le ver de terre. Or 80% de la biomasse des insectes en Europe a disparu. La crise agricole et les pénuries alimentaires ne sont que le reflet du manque d’investissement dans les sols. Les réformes et les politiques publiques écologiques à envisager dépendent d’un réel travail de recherche sur le terrain. Cet effort est compromis par un combat asymétrique entre les intérêts concentrés du capitalisme et les intérêts diffus de la lutte écologique.

Le libéralisme fait partie intégrante de la pensée de Gaspard Koenig, un mouvement en recul constant depuis des décennies. Il regrette une vision très technocratique du libéralisme d’aujourd’hui. Aucun système d’incitation n’est mis en œuvre pour protéger la liberté en politique. De plus en plus de structures sont créées pour prendre des décisions à la place des individus au nom de leur bien-être.