Jean-François COPE

Et si la démocratie, que l’on croyait invincible, était désormais menacée de mort par l’intelligence artificielle ? Dans un essai écrit à quatre mains, le politicien Jean-Francois Copé et Laurent Alexandre interrogent le développement de l’IA, et ses conséquences politiques et sociales.

Jean-François Copé est diplômé de Sciences Po et de l’ENA. Ancien député de Seine-et-Marne, il a aussi été membre du Gouvernement sous la présidence de Jacques Chirac de 2002 à 2007 notamment Porte-parole du Gouvernement, Ministre délégué à l’Intérieur et Ministre du Budget. Jean-François Copé est actuellement Maire de Meaux et avocat au cabinet Stehlin. 

Laurent Alexandre est un chirurgien, neurobiologiste et urologue de formation, diplômé de l’IEP Paris, d’HEC (MBA, promotion 1990) et de l’ENA. Depuis 2009, il est président de DNA Vision, société spécialisée dans le séquençage du génome humain. Éditorialiste au Monde et à l’Express, il se révèle comme l’un des plus grands experts des révolutions technologiques et de leurs enjeux.

Désinformation, fake news, manipulation de l’opinion etc. Pour les auteurs, l’IA constitue “une bombe à fragmentation pour la démocratie libérale”. Comme le souligne Jean-Francois Copé, les Etats doivent reprendre le contrôle, et encourager le développement d’une IA “vertueuse” et efficace.

Pour l’ancien Président de l’UMP, la France a un rôle à jouer dans cette révolution technologique : il faut faire de l’IA une priorité absolue vers laquelle convergent tous les efforts du pays (investissements, formation, organisation du territoire, statut et rémunération des chercheurs, partenariats avec le privé). Laurent Alexandre, quant à lui, a souligné, devant les membres d’Aspen, les nombreuses applications positives de l’IA, notamment dans les domaines de la santé et de la détection des maladies.

Les décideurs doivent-ils se méfier de l’IA? Comment reprendre le dessus sur celles-ci? Est-il possible, pour les décideurs, d’avoir un contrôle total de l’IA? 

“Un monde dominé par la Force est un monde abominable, mais le monde dominé par le Nombre est ignoble”. George Bernanos, La France contre les robots (1932)