Petit-déjeuner Europe-Afrique autour de Jean-Marie Bockel

À l’occasion d’un petit-déjeuner Europe-Afrique, Jean-Marie Bockel, Envoyé personnel du Président de la République, a partagé avec les membres et les invités de l’Institut ses orientations vis-à-vis de la reconfiguration du partenariat militaire entre la France et l’Afrique.

Jean-Marie Bockel, né le 22 juin 1950 à Strasbourg, est un avocat et homme politique français. Sa carrière inclut plusieurs mandats ministériels, notamment celui de secrétaire d’État à la Défense et aux Anciens Combattants. Il s’est particulièrement distingué par son action en Afrique lorsqu’il était secrétaire d’État à la Coopération et à la Francophonie de 2007 à 2008. Bockel a prôné une rupture avec les anciennes pratiques de la « Françafrique » et une politique de coopération basée sur la transparence, la démocratie et le développement durable. En février 2024, il est nommé Envoyé personnel du Président de la République, Emmanuel Macron, en Afrique.

Adapter le partenariat militaire avec les pays d’Afrique de l’Ouest

Depuis le départ de l’armée française du Sahel en 2023, cette question est plus que jamais à l’ordre du jour. Dans le cadre de la mission qui lui a été confiée par le Président de la République, Jean-Marie Bockel a rencontré systématiquement les acteurs majeurs du continent africain. D’ici fin 2024, il doit remettre son rapport au Président. Son objectif ? Proposer des pistes d’action pour construire des partenariats militaires durables avec les pays d’Afrique de l’Ouest, sur la base d’une consultation et d’un dialogue approfondis.. Pour Jean-Marie Bockel, le “french bashing” n’est pas une fatalité. Il implique, avant tout, de nous réinterroger sur notre rôle en Afrique, en misant sur la continuité et le renouveau.

Repenser, sur le long terme, notre relation avec l’Afrique

Les échanges ne se sont pas limités à la question militaire. Pour l’ancien Ministre, la question d’un partenariat équilibré et sain entre la France et l’Afrique couvre tous les domaines. Enfin, l’ancien Premier Ministre du Tchad, Albert Pahimi Padacké, a conclu la séance en insistant sur l’urgence pour la France  de s’adresser, non plus seulement aux gouvernants africains, mais également aux populations (et spécialement les plus jeunes).