Dans La France sous nos yeux, l’analyste politique Jérôme Fourquet donne un aperçu des grandes mutations économiques, géographiques, sociales, et culturelles de ces cinq dernières décennies.

Après des études à Sciences Po Rennes, Jérôme Fourquet obtient un DEA en géographie électorale. En 2011, Il intègre l’Institut français d’opinion publique (IFOP), où il occupe aujourd’hui le poste de directeur du pôle Opinion & Stratégies d’Entreprise. Il est régulièrement sollicité par les médias pour son expertise en matière d’évaluation de l’opinion publique (Le Figaro, L’Opinion, et les sites d’actualité Huffingtonpost et Atlantico). Auteur et corédacteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages depuis 2010, il reçoit le Prix du livre politique 2019 pour L’Archipel français : naissance d’une nation multiple et divisée et le Prix du livre d’économie 2021 pour La France sous nos yeux : économie, paysages, nouveaux modes de vie.

Lors de ce Zoom Belles feuilles, Jérôme Fourquet a exposé aux membres de l’Institut Aspen les grandes mutations socio-économiques qui ont, presque de manière inaperçue selon lui, traversé et profondément refaçonné la France depuis la fin des trentes glorieuses. Cette période de désindustrialisation a en effet mis à mal les secteurs d’activité les plus dynamiques en France, à l’instar de l’automobile et de l’agroalimentaire. Cependant, ces années-là n’ont pas seulement chamboulé le modèle économique français, mais aussi le mode de vie.

La désindustrialisation de la France a, selon Jérôme Fourquet, provoqué une fracture sociale grandissante entre deux Frances polarisées. D’un côté, une France « discount », des grandes surfaces à bas prix et des ronds-points. De l’autre, une France « premium », celle des magasins bio et des aéroports. Tel est le portrait contrasté que brosse Jérôme Fourquet de  la France contemporaine.